Pilule : Ne pas donner pas la vie au prix de la sienne, un engagement délicat.

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Des boyaux de moutons de l’époque égyptienne  au préservatif féminin, depuis toujours les hommes s’appliquent à limiter deux transmissions bien distinctes : celle de la vie, et celle des maladies.

Aujourd’hui, pour se protéger des  MST le préservatif reste le seul et unique moyen de protection. Pour ce qui est de la contraception il en existe plus d’un, et parmi le plus utilisé on retrouve chez la femme la pilule contraceptive. Le personnage à l’origine de cette idée, est un autrichien nommé Haberlandt. Un peu plus tard, en 1929 c’est le chimiste allemand Butenandt qui, avec des substances naturelles, va isoler la première des 3 hormones sexuelles et c’est sur cette découverte que les américains mettront au point dans les années 50 la première pilule contraceptive.

 

Dans l’Europe, le premier pays à utiliser la pilule contraceptive est la Grande Bretagne, alors que le produit est encore interdit en France. Comme toute découverte révolutionnaire, le produit attise la curiosité et effraye  à la fois. En 1961, on crée le premier centre de planification clandestin à Grenoble : on y trouve ces fameuses pilules qui à l’époque « ne sont utilisées que pour régulariser les règles. » C’est seulement en 1967 que la contraception devient légale en France, grâce à la loi Neuwirth. Les femmes l’utilisent alors pour différentes raisons : acné, règles douloureuse, ou pas assez régulière…Mais a aussi des conséquences plus négatives telle que la prise de poids, et pire encore. Le produit, qui parait alors révolutionnaire se fait attribués des maux qu’on qualifie à l’époque d’ « injuste », comme le développement des cancers et la stérilité chez ma femme. Aussi, différents pilules vont être crées et selon leurs dosages et changements, on les qualifiera de différentes « générations ». On connaît aujourd’hui quatre générations de pilules. Mais certaines d’entre elles semblent plus néfastes et la polémique fait rage.

En effet, récemment, plus d’une soixantaines de plaintes ont été déposées  pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris. Les pilules concernées : celles de 3e et 4e génération, en particulier Diane 35, qui aurait causé la mort de plusieurs jeunes filles et de nombreux problèmes de santé.

A la suite de ces polémiques et tragédies, beaucoup de femmes s’en retournent alors vers des méthodes radicales, comme l’implant, ou le stérilet, ou l’anneau.

Néanmoins, ces méthodes de contraceptions ne sont pas toujours plus certaines, et ont aussi leurs désavantages, comme en témoignent quelques femmes.

« Avec l’implant, j’ai eu des saignements les 6 premiers mois. A présent, je n’en ai plus, du tout. Il m’est difficile de savoir ou j’en suis, si ma contraception marche ou non. » Margot, 19 ans.

« Mes règles étaient irrégulières, et le préservatif pas toujours efficace… J’ai voulu prendre la pilule, mais je l’oubliais tout le temps. J’ai pris du poids, avais souvent des migraines… De plus, avec toute cette polémique j’ai décidé de l’arrêter. J’utilise l’anneau, que je retire une fois par mois pendant une semaine, afin de réguler et vérifier si ma contraception est efficace. C’est la meilleure méthode que j’ai encore pu trouver, même si parfois celui-ci est gênant. » Anna, 22 ans

Aussi, certaines femmes ne supportent pas ces méthodes, et leurs corps les rejettent. Si celles-ci souhaitent réellement arrêter le préservatif (car certaines y sont d’ailleurs allergiques) ou avoir un second moyen de contraception, elles s’en remettent parfois aux méthodes de contraceptions dites naturelles. Il s’agit parfois de  calculer ses périodes de fécondations sur son cycle, ou de se fier à sa température, afin d’éviter les périodes à risque, mais la méthode est très incertaine, puisque certaine femme tombe parfois enceinte, durant leurs règles.

Devrait-on s’en remettre aux hommes à présent ? Selon une étude, seulement 2 femmes sur 5 feraient confiance à leurs partenaires concernant une contraception qui ne concernerait que eux.

« L’homme n’apporte pas autant d’importance que la femme à la potentielle grossesse. Inconsciemment, il aura plus tendance à oublier et à se sentir indirectement moins concerné.  »

Et pourtant, la contraception masculine pourrait bien être une réponse à toute celle polémique et problèmes engendrés par la contraception féminine.

La vasectomie, soit l’ablation de la partie qui délivre les spermatozoïdes et une méthode efficace, mais radicale :  elle est irréversible. On évoque alors d’autres méthodes, moins compromettantes : gel afin de rendre les spermatozoïdes inefficaces, pilules dans le but d’arrêter leurs productions… Actuellement, aucune méthode  n’est encore annoncée et mise en vente sur le marché.

Apparemment, si les hommes sont un peu soucieux aux sujets de ces pratiques encore expérimentales, ils ne sembleraient pas contre cette idée.

« Si je peux soulager ma copine de ces angoisses dues à ces oublis de pilule, participer à son bien-être et avoir moi aussi, un engagement dans la contraception, je le ferai. Je pense que c’est une bonne façon de mieux responsabiliser les partenaires. » Josselin,18 ans

D’un autre côté , certaines femmes affirment être radicalement contre l’idée d’une pilule masculine. « C’est un droit que nous avons gagné, le donner aux hommes, c’est nous le retirer. »

Mais une fois encore, que se passerait-il si il s’avérait que cette pilule n’était pas efficace, ou bien même dangereuse pour les hommes? La contraception ne cessera peut être jamais de faire polémique, mais pour sur, ne disparaitra pas.

« La pilule, ou autre méthode de contraception est indispensable. Elle permet d’éviter d’utiliser la contraception d’urgence, trop souvent utilisée par les jeunes. Ce sont des méthodes bien plus dangereuses, et dont les effets sont irréversibles. » Madame S. Professeur d’SVT.

Alors, peut-être devrions nous tous faire comme nos amis les chinois. C’est dans  le seul pays où une trop grande progéniture est prohibé, que l’on retrouve le pourcentage d’utilisation du préservatif  le plus élevé. Et si la pilule peut (rarement) s’avérée dangereuse, rappelez vous aussi qu’elle ne protège pas des MST.

Alors, à ceux qui ne savent pas choisir, qui sont effrayés et ne savent pas départager cette lourde responsabilité qu’est la contraception, je vous tends la main, et vous offre un préservatif BIO. Car oui, ça existe, et si c’est seulement fiable a 99% c’est encore la meilleure chose que l’on ai trouvé.